Un travail de précision et de patience

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, animer un personnage ne se limite pas à le faire bouger. Chaque geste, chaque expression faciale doit être soigneusement conçu pour refléter les émotions et l’intention de la scène. Les animateurs passent des heures à perfectionner quelques secondes d’animation, ajustant les moindres détails pour garantir un rendu naturel et fluide.

Les animateurs doivent don travailler des références selon les différentes poses de leurs personnages, leurs mimiques et expressions faciales. En fonction de ces références, ils pourront soient les utiliser dans la création des poses clés de leur personnage en animation traditionnelle. Soit les rendre utilisable à travers un RIG complet. Ce qu’on appelle « Rig » correspond à créer un squelette pour le personnage illustré, afin de le faire bouger, de lui donner des émotions. Avec le logiciel d’animation 2D Moho, de nombreux films d’animations ont été créé. En réalisant un Rig extrêmement complet, les animateurs peuvent le ré-utiliser pour différentes scènes et ainsi gagner plus de temps.

S’il s’agit d’animations 3D, les animateurs utilisent une variété de logiciels avancés comme Autodesk Maya ou Blender. S’il s’agit d’animation traditionnelle, ils seront davantage sur Toon Boom pour créer et affiner leurs animations. Le choix du logiciel dépend du style du film (2D ou 3D) et des préférences du studio. La maîtrise de ces outils est essentielle pour évoluer dans l’industrie.

Collaboration et communication

L’animation est un travail d’équipe. Les animateurs collaborent étroitement avec les réalisateurs, les scénaristes et les concepteurs de personnages pour s’assurer que chaque scène correspond à la vision artistique du projet. Des réunions quotidiennes sont souvent organisées pour faire le point sur l’avancement du film et résoudre d’éventuels défis techniques.

Au sein d’une équipe de créatifs, il y a le ou la réalisatrice, qui prendra la place de chef de projet et suivra toutes les étapes de réalisation. Mais au début de chaque conception, il y a un script et un rapide storyboard, qu’on appelle « Rough », brouillon. Il permet de définir l’histoire, de travailler les dialogues, de donner des indications sur la scène. Ensuite, il y a le concepteur de personnage. Il va s’occuper du « Character design », il est donc chargé de créer un personnage, ses poses clés, ses émotions. Ensuite, grâce à cette référence, des animateurs vont s’occuper de définir les pauses clés de ces personnages. Puis, l’animation passe à d’autres mains pour terminer les autres pauses clés et la colorisation. Il y aura encore un travail de compositing pour rendre le tout homogène avec les décors créés à côté.