Fred Hilgemann Films
Mineurs de Provence

Fred Hilgemann Films est une société de production indépendante basée à Toulon. Elle est spécialisée dans le documentaire depuis 2012. Elle porte des projets sur les thèmes de la science, de l’environnement, de l’histoire, de la culture ou encore sociétaux. Des films documentaires ou des séries qui sont diffusés à la télévision, sur de nombreuses chaînes.
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CLIENT

Fred Hilgemann Films

Rôle

Script, illustration, animation

Année

2025

Redonner leurs voix aux mineurs de charbon

Sous l’égide de Lorenzo Consolazione, le réalisateur de cette série documentaire, nous avons eu pour mission d’accompagner visuellement des enregistrements sonores d’anciens mineurs. Léon Rebuffat, Roland Magère, Francis Pélissier, des voix et des hommes qui racontent leurs histoires. Celles des mineurs de charbon dans le site minier de la Provence. Des témoins de l’évolution technologique des mines, de la seconde guerre mondiale et de leur résistance jusqu’à la fermeture de la dernière mine de charbon de France, à Gardanne, le 31 janvier 2003.

Nous avons donc illustré leurs témoignages et proposé un voyage dans le temps aux futurs téléspectateurs. Dans un style noir et blanc, les personnages reflètent leurs temps et leurs origines. Celles du sud, de la Provence, puis ensuite de l’Italie, de la Roumanie. Episodes par épisodes, la mine se transforme. Elle s’agrandit, se perfectionne, s’industrialise. Et les conditions des mineurs changent. Raconter l’histoire des mines de charbon, c’est aussi illustrer les luttes des mineurs. Des revendications, des organisations pour de meilleures conditions.

Le choix artistique

Nous nous sommes inspirés de l’univers de la BD pour animer ces passages. Ainsi, les illustrations sont comme figées dans leurs époques, elles restent une vision fugace du passé et les animations sont pensées pour rester discrètes. Avec des éléments en animation traditionnelle et des mouvements de caméra, les scènes prennent le temps de se déployer sous nos yeux.

Le noir et blanc permet d’insister sur ce temps révolu. Ils permettent également d’insister sur les deux « vies » d’un mineur de Provence : celle plongée dans la nuit à l’intérieur des boyaux et celle baignée de lumière du Sud. Un contraste qui insiste sur les conditions difficiles de ces travailleurs, leur isolement, leur étouffement sous la poussière et face au manque d’oxygène.

Premier épisode :
la mine à ses débuts

Pour ce tout premier épisode, nous avons illustré les propos de Francis Pélissier. Il nous raconte les débuts de la mine et l’entrée de son grand-père, âgé de 7 ans en 1871, dans les galeries encore précaires. Ici, la séquence a été travaillée avec du bruitage et de la musique. Elle permettait de présenter notre travail à France 3, diffuseur de la série.

Deuxième épisode :
les mineurs paysans

Ici, c’est à nouveau Francis Pélissier qui nous explique qu’à l’époque, la mine, c’était pour faire des extras. Ils étaient avant tout paysans. Il nous raconte que son père, lui, était coiffeur la nuit et mineur le jour.

Troisième épisode :
l’intérieur de la mine

Léon Rebuffat et Roland Magère racontent « la cage », l’ascenseur que prenaient les mineurs pour descendre au fond des galeries. 12 mètres/seconde, des mineurs entassés et des coups de sang. Puis Francis Pélissier décrit le repas des mineurs, qui ne pouvaient pas remonter et devaient manger là, sur un bout de bois, dans la poussière et la nuit.

Quatrième épisode :
les luttes sociales

Roland Magère raconte l’importance des syndicats à l’heure des revendications. CGT et CFDT ont pris rapidement de l’essor dans les luttes sociales.

Cinquième épisode :
la guerre et la résistance

Léon Rebuffat a pris la responsabilité de créer en 1940 le groupe de résistance des jeunes. Il est l’une des figures de la résistance en Provence. En août 1944, il participe à l’explosion d’un rail de train pour éviter l’avancée d’un canon allemand. A la Bouilladisse, la résistance a réussi à sauvegarder Toulon qui était la cible des Allemands.