Découvrez les étapes de création pour la réalisation d'une identité visuelle
© Norman Seeff, portrait de Susan Kare à son bureau de travail chez Apple,1983, photographie, A4.
Susan Kare, l’artiste à l’origine du branding d’Apple Macintosh, celle qui a imaginé l’icône, la police et l’interface de cet ovni technologique de l’époque, explique : « Les bons designs ne dépendent pas du support que l’on utilise. Pour créer un design de qualité, il faut bien réfléchir à ce que l’on veut faire et au cadre dans lequel cela s’inscrit, avant même de commencer. » Parce que, oui, dans n’importe quelles des tâches que nous réalisons, nous réfléchissons pendant un moment sur ce que nous devons faire.
Nous nous posons des questions. Quel est le message central à mettre en évidence ? Quelle partie de l’histoire peut marquer le plus ? Quels sont les exemples actuels ? Sur quoi ce logo va-t-il surtout être mis en scène ? Et au plus, nous répondons à ces problématiques, au plus les concepts fleurissent dans nos esprits.
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L’affiche
Etant un studio qui privilégie l’illustration dans une grande partie de ses réalisations, nous aimons participer à la création de l’identité visuelle, mais aussi à son développement et à sa diffusion plus large. Et l’affiche est un bon moyen de réinvestir le domaine de la publicité. C’est une création à part entière qui s’inscrit davantage sur un événement, une offre particulière, tout en s’appuyant sur l’identité déjà déployée. Qu’il s’agisse d’un congrès, d’une représentation, du lancement d’une campagne ou d’un festival, l’affiche ou le flyer sont un bon moyen d’attirer l’œil, de capter l’attention.
L’histoire à illustrer
Comme tout procédé de création artistique, il faut passer par la réflexion d’un concept, d’une histoire à mettre en scène. La charte graphique de l’entreprise ou de l’association se reprend, se décline, se déploie et grandit par l’ajout d’un autre univers, tourné davantage sur l’instantanéité, sur l’événement qui est mis au premier plan.
On utilise les mots de Victor Hugo qui prend bien en compte que la recherche esthétique se symbolise aussi par la recherche du désir, car toute affiche doit être désirable, tout évènement vendu doit donner envie. Dans Post-scriptum de ma vie, l’écrivain raconte : « Le beau semble en grande partie dérivé du profitable et du désirable ; pour faire la genèse du sentiment esthétique, il faut faire l’histoire des besoins et des désirs humains. ». Restant dans une discipline à cheval entre la communication et l’artistique, nous recherchons toujours le concept qui saura rendre désirable la marque tout en y apportant des éléments de surprise et un véritable style.
« Le beau semble en grande partie dérivé du profitable et du désirable ; pour faire la genèse du sentiment esthétique, il faut faire l’histoire des besoins et des désirs humains. »
Victor Hugo
L’intention dans le design
Alors il faut créer un design attractif, un design « beau ». C’est la théorie de Don Norman, psychologue, qui parle d’un design qui rend heureux. Il s’est distingué dans son œuvre de critique du design Emotional Design : Why we love (or hate) everyday things. Dans une conférence TED, il analyse le terme de « beauté » et surtout le désir qu’elle engendre chez le spectateur happé par un design ou un produit. Il catégorise alors trois réactions émotionnelles qui vont pousser le consommateur à acheter ou à adhérer à un mouvement. Pour lui, « le design rend heureux » de différentes manières : il apporte une expérience viscérale, c’est-à-dire un sentiment qui s’attache à l’aspect extérieur de l’objet qui attire, ce qui le rend différent d’un autre, non dans son utilité, mais dans son design. Il donne en exemple le presse-citron du designer STARK qui a connu un succès fou en se démarquant de tous les autres. Pour la petite histoire, Don Norman a craqué pour le presse-citron plaqué or. Il est arrivé chez lui avec une note stipulant qu’il ne fallait absolument pas s’en servir pour presser des agrumes sous peine d’effacer le plaquage… Une invention bien utile qui n’a d’intéressant que son design !
Puis, il y a le niveau comportemental qui signifie davantage la sensation de contrôle que va engendrer un objet ou un design sur la personne. Par exemple, le vrai cliché des voitures de sport supposées donner la sensation de toute puissance à son conducteur. Tout un marketing destiné à un certain type de personne susceptible de fondre pour ce désir de contrôle. Coluche le dit bien : « Le champignon le plus vénéneux, c’est celui qu’on trouve dans les voitures. » Enfin, il y a le niveau réflexif, qui touche surtout l’ego. N’importe quoi qui pourra attirer l’attention sur nous saura nous contenter. Une triste conséquence de notre inconscient qui pourrait expliquer le succès des voitures Hummer, pourtant désastreuses pour l’environnement. Dans tous les cas, ce sont des émotions qui sont générées par un produit, par son design, par ses promesses. C’est quelque chose qu’on peut aussi comprendre chez Arthur Schopenhauer, dans : « L’art est contemplation des choses, indépendante du principe de raison. » Tout se passe dans notre inconscient. Cet inconscient qui se satisfait du « beau » et qui se retrouve sur la tablette graphique, puis en impression, sur une affiche placardée dans la rue.
L’illustration et le design
Et puis la création trouve son style. Couleurs, formes, typographies donnent vie au message.
Les références utilisées nous viennent du réel, mais elles sont tournées, détournées, décalées. Là encore, Baudelaire a raison sur sa définition de l’imagination, il explique, toujours dans Curiosités Esthétiques : « L’imagination est la reine du vrai, et le possible est une des provinces du vrai. » Car on base toujours notre création sur de l’existant pour bâtir nos univers imaginés. Puis, sur ces idées nouvelles, nous y intégrons de l’émotion, du ressenti, une tonalité humaine, à la manière des artistes des grands mouvements impressionnistes ou expressionnistes.
James Joyce donne lui aussi sa définition de l’art et de l’esthétique : « L’art, c’est la façon humaine de disposer le sensible ou l’intelligible à des fins esthétiques. » C’est bien le sentiment qui jaillit de l’illustration. Et puis quand le design complet de l’affiche est réalisé et validé, nous l’adaptons sur tous les supports, print ou digitaux (réseaux sociaux, emails, site internet), pour que cette identité éphémère puisse être déployée partout.
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Le web design
Finalement, un dernier moyen d’offrir la meilleure des visibilités à votre marque, afin d’achever sa présence sur le marché, c’est le site internet. Notre studio créatif propose aussi la conception graphique de sites web, c’est-à-dire le webdesign. Nous ne proposons pas le développement nous-même, mais avons des partenaires développeurs capables de mettre en action un design de site internet que nous aurons décidé.
Décliner une identité en site
Dans la direction artistique d’un site internet, il faut pouvoir allier une identité visuelle claire et attractive tout en pensant à l’ergonomie et à l’expérience utilisateur. John Maeda, un artiste, graphiste et chercheur de renom, travaillant aujourd’hui chez Publicis Sapient comme Chief Experience Officer et l’un des plus grands webdesigners d’aujourd’hui, conseille toujours de « concevoir la simplicité. » Il développe : « Simple ne veut pas dire minimaliste et fonctionnel. On peut faire simple tout en véhiculant beaucoup d’émotion. » Ainsi, en simplifiant l’usage d’un site internet, on le rend compréhensif et la personne y naviguant ressent plus de confiance. C’est alors que nous travaillons l’aspect esthétique, mais aussi l’ergonomie, l’utilisabilité et l’accessibilité en travaillant le responsive, le roll over (changement de couleur, animation au passage de la souris) et tous ces détails qui rendent un site moderne, simple et agréable d’utilisation.
Le développement du site
Une fois nos planches créées sur des logiciels de design UX/UI, c’est-à-dire un processus créatif tourné vers les expériences d’utilisateurs, notre design passe entre les mains d’un développeur. En s’appuyant sur un CMS existant (WordPress, Prestashop ou autre), il construit toute l’architecture du site, met en place les animations et travaille la réactivité du site. Des tests sont mis en place pour vérifier que tout fonctionne correctement et, une fois rempli et fonctionnel, le site s’ouvre à tous !
Quelques-unes de nos réalisations
Quelques mots sur Maud & Romain, les deux fondateurs du studio
scène, lors de la réalisation d’un motion design, c’est en accord qu’ils créent le message. Pour la création d’une identité de marque, les deux profils de conceptrice et de graphiste se rejoignent pour mettre en commun toutes leurs compétences.